Communiqué : retard de versement des aides Bio.
Le 24 septembre, le Ministre Travers annonçait, le traitement de 50% des dossiers d’aides bio et MAEC 2016 début octobre et les 50% restant d’ici la fin de l’année.
La semaine derrière l’œil du 20h (France 2) était chez Adeline Garric et Olivier Joret pour faire un focus sur les aides PAC. Alors que Lactalis a reçu 21,5 millions d’aides au stockage en 2016 et les champagnes MUMM 4 millions d’euros d’aide pour la promotion à l’exportation, Adeline et Olivier attendent toujours 25% des aides bio sur l’année 2015. En effet, suite à un contrôle sur l’année 2015, trois ans après, en janvier 2018, le rapport de contrôle n’est toujours pas parvenu en DDT ce qui empêche le versement du solde 2015 et le traitement des dossiers 2016 et 2017.
La confédération dénonce le manque de moyens mis en œuvre par l’Etat pour traiter les dossiers.
Après avoir supprimé les aides au maintien en agriculture biologique et des effets d’annonces sur le développement de l’agriculture biologique sans budget réel, le gouvernement montre une fois de plus que la bio n’est pas sa priorité.
En 2017, les défaillances informatiques ont couté 721 millions d’euros d’aides retoquées par Bruxelles et payées par la France. Une somme qui aurait largement permis de financer un programme ambitieux pour l’agriculture biologique paysanne avec des aides au maintien plafonnées par actif.
D’une manière plus générale, la confédération paysanne demande un rééquilibrage et un plafonnement des aides PAC pour maintenir des fermes nombreuses et diversifiées. La prime au 52 premiers hectares obtenue par la Confédération Paysanne doit être renforcée ainsi que le soutien spécifique aux petites fermes (1/3 des exploitations françaises) qui sont deux fois plus créatrices d’emploi et contribuent au maintien du tissu rural.
Au-delà des aides, la politique agricole doit d‘abord garantir la rémunération des paysans par des prix couvrant les couts de production. Cela passe par la maitrise et la répartition des volumes afin d’assurer la stabilité des quantités produites et des prix à la production ainsi que par une meilleure répartition des marges au lieu d’une course sans fin à la productivité, à l’agrandissement et à la compétitivité qui détruit toujours plus d’exploitations.
Des paysans nombreux pour des territoires vivants !
Pour le comité départemental de la Confédération Paysanne du Lot
Adeline Garric
Pierre Dufour
Lien oeil du 20h00 https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/video-qui-s-enrichit-grace-a-la-politique-agricole-commune_2978165.html