Tous contaminés au glyphosate !
Les pouvoirs publics ont interdit le « Round Up » dans nos jardins, mais, malgré les promesses du gouvernement et les avertissements de l’INSERM, toujours pas pour l’usage agricole. Les méthodes d’évaluation amenant à des autorisations de mise sur le marché sont caduques et trompeuses : par exemple, elles ne prennent pas en compte l’effet « cocktail » des substances contenues dans les produits. Au final, tout semble laissé à l’appréciation des fournisseurs eux-mêmes, avec la complaisance des agences européennes (EFSA) et nationales (ANSES), appuyés par certains « experts » qui nous affirment que le glyphosate n’est pas dangereux, ou qu’il ne se diffuse pas dans l’environnement.
Devant ces tergiversations, certains citoyens s’indignent et prennent les choses en main. Parmi eux, des agriculteurs, qui sont les premiers touchés par des cancers professionnels. Mais aussi des simples habitants des zones rurales, des jeunes parents, des curieux, ou tout simplement des personnes qui boivent l’eau du robinet…
Jusqu’à quand va-t-on laisser chaque année de nouvelles molécules aux effets incertains entrer sur le marché et inonder nos assiettes, nos vêtements, nos cosmétiques, notre eau potable ? N’est-on pas imprégnés, qu’on le veuille ou non, de substances chimiques, en particulier du controversé glyphosate ?
Dans toute la France, à l’initiative des « Faucheurs volontaires d’OGM » et de « Campagne Glyphosate France », des tests d’urine sont effectués sur des citoyens volontaires, sous contrôle d’huissier, puis envoyés à un laboratoire allemand, qui y détaille le taux de glyphosate.
Cette campagne a pour but de sensibiliser le grand public, les utilisateurs et les décideurs ; de montrer que chacun(e) d’entre nous a des pesticides dans son corps, le glyphosate en étant le marqueur ; de porter plainte collectivement pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée, et atteinte à l’environnement, contre les décideurs politiques et responsables d’entreprise, qui contribuent à diffuser ces produits sans analyse suffisante.
Environ 2600 tests ont déjà été effectués, dans de nombreux départements : tous les citoyens testés avaient un taux de glyphosate supérieur au taux maximal autorisé dans l’eau potable, y compris des nourrissons ! Actuellement 2500 personnes vont donc porter des plaintes individuelles et identiques, contre les personnes en responsabilité des firmes fabricant des pesticides à base de glyphosate (dont Montanto-Bayer), et contre les personnes en responsabilité des organismes ayant contribué à leur mise sur le marché. Ces plaintes seront regroupées au Pôle Santé Publique du Tribunal de Grande Instance de Paris. Plus de 5000 plaintes sont attendues.
Le 28 mars dernier, à Cahors, 50 personnes, dont 4 mineurs, se sont portées volontaires pour faire tester le taux de glyphosate contenu dans leurs urines. Les résultats sont inquiétants : toutes les personnes testées ont un taux de glyphosate dans leurs urines au moins 2,5 fois supérieur à celui autorisé dans l’eau potable, et jusqu’à 19 fois supérieur à cette valeur ! Pour mémoire, le taux de référence de glyphosate dans l’eau potable est de 0,1 nanogramme par millilitre (ng/ml), ce qui est une norme arbitraire. Nous pensons qu’un taux de zéro est le seul acceptable, dans l’eau potable comme dans l’organisme humain.
La campagne continue, à Figeac cette fois. Il y a déjà une trentaine d’inscrits pour la séance qui aura lieu le lundi 17 juin matin au café associatif « L’Arrosoir ». Le protocole suivi par l’association « Campagne Glyphosate 46 » veut que les participants arrivent à jeun, entre 6h et 8h du matin. L’huissier vérifiera que les tubes sont vides, stériles, et que les personnes n’ont rien sur elles. Les participants rempliront un formulaire d’inscription et de consentement, puis un questionnaire sur leur mode de vie. Après leur prélèvement, un petit déjeuner leur sera offert.
Rappelons que l’opération coûte 135 euros par personne (85 euros pour l’analyse des résultats et 50 euros pour les frais d’huissier et frais annexes). Les frais judiciaires, quant à eux, seront pris en charge au niveau national par l’association « Campagne Glyphosate France ».
Si vous êtes intéressé(e) par cet événement, si vous souhaitez plus d’informations et/ou pour vous inscrire le 17 juin, contactez « Campagne Glyphosate 46 »
par mail : glypho46@riseup.net
par téléphone : 06 84 07 03 18 / 06 60 22 23 54